Pasqua devant la Cour de justice de République
La Cour de justice de la République, seule compétente pour examiner des crimes et délits reprochés à un membre du gouvernement dans l’exercice de ses fonctions, va examiner à partir de ce lundi et pendant deux semaines l’éventuelle implication de l’ancien ministre de l’Intérieur dans trois dossiers de malversations financières ayant bénéficié à des proches, voire, selon l’accusation, au ministre lui-même.
A 83 ans, il sera l’unique prévenu à ce procès.
Charles Pasqua est accusé d’avoir, en 1994, accordé à des proches l’autorisation d’exploiter cet établissement de jeux, en échange d’un financement politique ultérieur.
Cinq ans plus tard, il avait bénéficié pour sa campagne aux élections européennes de 1999, d’une contribution de 7,5 millions de francs (1,143 million d’euros) issue de la vente du casino.
Charles Pasqua a déjà écopé de 18 mois de prison avec sursis dans le volet non ministériel de cette affaire, première peine définitive au casier de l’élu.
Ce dernier a été définitivement condamné à un an de prison ferme dans cette affaire.
La commission d’instruction de la CJR considère que Charles Pasqua a « sciemment » oeuvré à cette opération mais ne dit pas s’il en a lui-même été bénéficiaire.
L’argent versé en échange des contrats transitait principalement par l’homme d’affaires Pierre Falcone ou encore Etienne Leandri, décédé en 1995, via des sociétés écrans dans des paradis fiscaux.
Une part importante de cet argent a bénéficié à plusieurs proches de Charles Pasqua dont Pierre, son fils unique. Source