Près de 60 000 emplois visés
Remis à l’après-présidentielle, les « plans d’allègement de masse salariale », selon la pudique acception des départements de ressources humaines, viennent peser sur le dialogue social en ce début d’été. Selon nos calculs, 84 entreprises sont concernées et près de 60 000 emplois menacés à travers toute la France (tableau consultable sur le site du Monde.fr), plans sociaux, plans de départ volontaires et départs en retraite anticipée confondus.
Nous n’avons pas compté non plus les entreprises où les départs sont inférieurs à 20, et nous avons donné les estimations des syndicats quand des chiffres publics n’étaient pas disponibles.
Enfin, nous avons exclu les entreprises dont les dirigeants niaient officiellement l’existence d’un plan social (Areva, TF1…).
Mais, au-delà de tout calcul d’apothicaire, le bilan sera lourd pour les salariés.
Le secteur qui paie le plus lourd tribu est l’automobile, avec plus de 13 000 emplois menacés, en particulier chez les équimentiers, comme chez Honeywell à Condé-sur-Noireau déjà tristement célèbre pour avoir abrité une usine Valéo, devenue symbole de la contamination à l’amiante.
Mais le record revient au constructeur PSA, dont un délégué syndical Force ouvrière a évoqué la possibilité d’un plan comptant 8 à 10 000 suppressions de postes.
Après Lejaby, c’est Dim, Playtex et Wonderbra qui sont visés, le fonds d’investissement américain propriétaire de DBApparel ayant décidé de céder le groupe. Source