20 avril 2024

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Protestations après la suppression du Défenseur des enfants

Le monde associatif, syndical et l’opposition ont vivement protesté mercredi contre la refonte des attributions du Défenseur des enfants dans celles du futur Défenseur des droits.

A l’origine de cette suppression, un projet de loi examiné le 9 septembre en Conseil des ministres, crée un «Défenseur des droits», dont les prérogatives engloberont celles aujourd’hui exercées par le médiateur de la République, par le défenseur des enfants et par la Commission nationale de déontologie de la sécurité.

Une triple compétence qui risque, pour Dominique Versini, de «réduire grandement la protection des enfants en diluant la spécificité de leurs problèmes».

C’est une autorité indépendante, dont le rôle est d’alerter les autorités sur des cas individuels ou collectifs d’atteintes aux droits des enfants, de proposer des modifications législatives et de sensibiliser l’opinion.

Dominique Versini rappelle qu’ont été traitées depuis la création de l’institution «les réclamations concernant près de 20.000 enfants».

La nouvelle institution ne permettrait plus, ainsi, d’intervenir contre la présence d’enfants dans les Centres de rétention administrative, puisqu’autorisé par le droit français. Source

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Société de médias - PCI

Une réflexion sur “Protestations après la suppression du Défenseur des enfants

  • COMMUNIQUE

    L’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES VICTIMES DE L’INCESTE SE REJOUIT DE LA DISPARITION DE LA DEFENSEURE DES ENFANTS
    Paris, le 16/09/2009

    Le projet de loi organique sur la création du “défenseur des droits”, qui remplacera la défenseure des enfants réjouit les victimes d’inceste. Celles-ci réclamaient déjà la démission de la pseudo défenseure des enfants le le 24 novembre 2008.

    PLACE A L’ACTION
    Le nouveau dispositif proposé par Michèle Alliot Marie s’avère indispensable au respect du droit des enfants car il disposera de plus de pouvoirs et d’avantages pour les protéger tel le pouvoir d’injonction, celui de connaître des agissements de personnes privées en matière de protection de l’enfance et la possibilité de saisine gratuite par toute personne s’estimant lésée par le fonctionnement d’un service public.
    Contrairement au défenseur des enfants, quasi impuissant, cette nouvelle instance pourra prononcer une injonction lorsque ses recommandations ne sont pas suivies d’effet, proposer une transaction, être entendue par toute juridiction ou saisir le Conseil d’Etat d’une demande d’avis sur les textes. Elle bénéficiera de larges pouvoirs d’investigation, selon Luc Chatel.
    Toutes ces prérogatives manquent au défenseur des enfants qui fait de beaux rapports mais ne sait pas combien il y a de victimes d’inceste en France ni comment elles sont prises en charges ! AIVI a d’ailleurs renoncé depuis longtemps à orienter les victimes vers cette vitrine. Une telle instance devrait être véritablement indépendante, immunisée des lobbies visant à taire la parole de l’enfant… Nous espérons que le « Défenseur des droits » sera mieux instruit des problèmes de société dont il aura la charge.

    UNE INSTANCE SOUS INFLUENCE
    Le rapport rendu par MMe Versini le 20 novembre 2008 (à partir de la page 57) constituait une offense aux enfants victimes de ce fléau de santé publique (2 millions de français concernés par l’inceste d’après le sondage IPSOS pour AIVI de janvier 2009 ).
    “Enfants au cœur des séparations parentales conflictuelles” , tel était le titre du rapport 2008 de la défenseure des enfants. Nous dirons : “Un rapport sous influence”, un éloge à l’invention du Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP).
    Lorsque les parents se séparent, l’enfant se sent en sécurité avec son parent protecteur. Là, il révèle l’inceste qu’il subit de l’autre parent. Le parent protecteur informe immédiatement les autorités judiciaires, porte plainte. C’est à ce moment là que ce parent sera accusé par son ex-conjoint de souffrir du Syndrome d’Aliénation Parentale.
    Inventée par Richard Gardner dans les années 70, cette pseudo maladie nommée SAP (Syndrome d’Aliénation Parentale) n’a jamais été prouvée scientifiquement, son seul objectif étant de discréditer l’enfant agressé et son parent protecteur.
    R. Gardner tenait des propos pro-pédophiles, ce qui n’empêche pas Madame Versini de s’appuyer sur ses théories :
    “C’est parce qu’une société réagit de manière excessive à la pédophilie que les enfants souffrent” Gardner, R.A. (1992). True and False Accusations of Child Sex Abuse . Cresskill, NJ: Creative Therapeutics. (pp. 594-5)
    R. Gardner suggère que les enfants sont désireux d’avoir des relations sexuelles avec des adultes et peuvent les séduire : Si la relation sexuelle est découverte, “l’enfant est capable de mentir pour que l’adulte soit blâmé d’avoir initié l’acte” Gardner, R.A. (1986). Child Custody Litigation: A Guide for Parents and Mental Health Professionals. Cresskill, NJ: Creative Therapeutics (p. 93).
    La défenseure occulte le principal objet à l’origine de ce pseudo syndrome : l’inceste, alors qu’il n’y a pas d’accusation de SAP sans révélation d’inceste préalable par l’enfant.

    UNE INCOMPETENCE AFFICHEE
    D’ailleurs, Madame Versini ne connait ni les chiffres, ni le traitement des affaires d’inceste (cf. Europe1 question de Marie Drucker le 20/11/2008) . Son cabinet nous a révélé qu’il avait peu de cas d’inceste à traiter, ce qui nous surprend pour un crime qui occupe 20 à 80% de l’activité des tribunaux d’assises. Le défenseur des droits pourra certainement prendre plus d’affaires en charge que le cabinet de Mme Versini qui nous dit ne pas pouvoir souvent intervenir.
    Mme Versini préfère accuser les enfants sur les ondes de fausses allégations, sans citer de chiffres, ni d’études. Pourtant le rapport Viaux pour le Ministère de la justice, a chiffré que dans le cadre de conflits parentaux, seuls 7 cas sur 1000 étaient réellement des fausses allégations.
    “Les mères victimes, projetteraient leur propre vécu sur leurs enfants” déclare la défenseure dans son rapport, encore une fois, sans base scientifique. Faux selon les études américaines (Fitzgerald Monica Université de Géorgie 2005).
    Choqués de propos aussi graves et défavorables aux enfants nous n’acceptons plus qu’une représentante des droits des enfants ne sache pas que, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’inceste concerne 1 enfant sur 4 (étude Suisse 1991) et ne s’intéresse pas à un sujet aussi critique dans notre société.

    Isabelle Aubry, Présidente
    Avec le soutien de l’association SOS les MAMANS

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