18 avril 2024

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Quand la Cour des Comptes démonte la communication gouvernementale

Jeudi 17 février, avec 9 jours de retard, la Cour des Comptes a dévoilé son rapport annuel sur l’exercice 2011. Quarante-huit heures avant sa prestation télévisée sur TF1, Nicolas Sarkozy avait fait annuler cette présentation. Il craignait qu’elle ne pollue son exercice médiatique. Le gros volet du rapport concerne les finances publiques. Le langage est toujours très administratif, les constats factuels. Jamais un mot de trop, jamais une opinion. La communication de Nicolas Sarkozy sur sa gestion budgétaire est démontée point par point.

En 2010, le déficit budgétaire s’est aggravé.

Au gouvernement, on avance que c’est la faute à la crise, «la plus grave depuis un siècle», comme Nicolas Sarkozy l’a répété de nombreuses fois ces dernières semaines pendant sa tournée des voeux.

Elle mesure le déficit structurel, c’est-à-dire hors effets de la crise et du plan de relance.

La Cour des Comptes souligne d’abord les erreurs de prévisions du gouvernement, non pas avant la crise, mais après la crise : les pertes de recettes induites par la crise ont été «insuffisamment anticipées par la loi de programmation du 9 février 2009 pour les années 2009 à 2012».

Sarkozy aime toujours répéter que le gouvernement a vu fondre ses recettes fiscales à l’automne 2008 et qu’il a su réagir mieux que ses partenaires occidentaux.

Sa loi de finances rectificatif en février 2009, 9 mois après le déclenchement de la crise était toujours exagérément optimistes.

La Cour s’étonne même que le gouvernement n’ait pas profité de la baisse des taux d’intérêt pour réduire le déficit budgétaire (2,2 milliards d’euros d’agios en moins!).

Près de la moitié de cette perte fiscale concerne la réduction de TVA pour la restauration.

L’impact du Grand Emprunt (35 milliards d’euros) n’a pas été chiffré dans l’évolution des dépenses publiques. Il va peser pour 2 milliards d’euros par an, «et sur une longue période», dans les comptes des administrations à fur et à mesure de leur réalisation.

Sur la fameuse «diminution de 5 % des dépenses de fonctionnement» si chère à François Baroin-la-rigueur, la Cour rappelle qu’elle ne porte que sur un total d’environ 10 milliards d’euros.

Au final, la description de nos finances publiques d’après crise (puisque, rappelons-le, nous sommes sortis de récession), est terrifiante. S






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Société de médias - PCI

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