« Rigueur », « pas rigueur »
Depuis plusieurs jours, l’Élysée, Matignon et Bercy se relaient pour faire taire les critiques de l’opposition, qui voit dans les récentes mesures budgétaires annoncées un plan de rigueur qui « n’ose pas dire son nom ».Nous devons mener non une politique de rigueur, mais une politique responsable », a insisté le chef de l’État, qui réfute, au passage, toute inflexion dans sa stratégie.
Un terme qui, selon lui, résume bien le gel des dépenses publiques annoncé jeudi par François Fillon : « Quand on veut mener une politique de rigueur budgétaire, on commence par baisser les dépenses qui ne sont pas indispensables », justifie le député de Seine-et-Marne.
Pour Juppé, la rigueur doit également s’accompagner d’une augmentation des impôts.
Celle-ci devrait viser « les vrais hauts revenus » et non les classes moyennes, suggère-t-il.
Une position également défendue par Dominique de Villepin lundi matin : « Le recours à l’augmentation des impôts me paraît être le pendant de la diminution de la dépense publique », avance le meilleur ennemi de Sarkozy qui préconise aussi la suspension du bouclier fiscal et une nouvelle tranche d’impôt sur le revenu. Source