Sarkozy réfléchit à flexibiliser le temps de travail
Le contenu du sommet pour l’emploi du 18 janvier se précise.Le gouvernement compte notamment profiter de la présence de tous les partenaires sociaux pour faire avancer un de ses sujets favoris : la flexibilisation du temps de travail.Le premier thème mis sur la table sera donc le chômage partiel, qui consiste dans les faits à une baisse du temps de travail, indemnisée en partie par l’Etat ou l’Unedic, et permet d’éviter les licenciements en adaptant la charge de travail à l’activité.
Pour l’instant, Xavier Bertrand, ministre du travail et de l’emploi, se borne à proposer de réduire le temps de réponse de l’inspection du travail de 20 à 10 jours.
Mais un document du ministère soumis aux partenaires sociaux va plus loin en proposant de supprimer ce délai en cas d’aggravation brutale de la situation, voire de se passer de l’obligation de consulter le comité d’entreprise pour la remplacer par une simple information des représentants du personnel.
La CGT a publiquement proposé de fusionner tous les dispositifs de chômage partiel et de créer un fonds abondé par les entreprises, l’Etat et l’Unedic pour le financer.
Si l’Elysée assure que rien n’est encore arrêté, Nicolas Sarkozy pourrait bien choisir d’aborder, le 18 janvier, une question bien plus fondamentale : la possibilité d’introduire en France des accords d’entreprise sur les salaires et le temps de travail « à l’allemande ».
En échange d’une flexibilité accrue des salariés, ceux-ci obtiendraient des garanties pour leur emploi ou des investissements.
En Allemagne, ces accords se sont surtout traduits pendant la crise par des baisses du temps de travail et des salaires. S