“Sévère mise au point” de Hollande
En lâchant cette petite phrase sur RTL, en octobre dernier, en pleine primaire socialiste, Martine Aubry ne se doutait certainement pas que ces quelques mots colleraient aussi sûrement à la peau de François Hollande que du sparadra dans les cheveux. Au point, qu’à moins de cent jours du premier tour l’élection présidentielle, cette petite pique incarne à elle seule tout le talon d’chille du candidat du PS.
Principalement par ses adversaires, sur un front allant, sans suprise, de l’UMP au Modem en passant par le Front de Gauche et les Verts.
Si bien que François Hollande, qui ne cesse de réclamer de la patience quant à la nature précise de son programme, a du recadrer ses troupes ce mercredi.
Un recadrage qui, surtout, fait suite aux critiques émises par l’aile gauche du PS sur sa mesure phare relative aux 60.000 postes dans l’éducation.
La veille, en effet, Benoît Hamon, porte-parole du PS, Henri Emmanuelli et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, s’étaient indignés, dans une tribune publiée dans Le Monde, que cette mesure se réalise par “redéploiement” et non par des créations nettes de postes.
Résultat: “François Hollande a fait une sévère mise au point en disant qu’il fallait savoir si on voulait gagner”, a affirmé un participant à cette réunion du conseil politique.S
