Timide reprise
Timide reprise dans la hotte de l’Insee. Le PIB n’a pas progressé de 0,5 % comme elle l’avait initialement annoncé mais de 0,6 %. Dans ses comptes nationaux trimestriels détaillés publiés hier, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a révisé hier à la hausse le taux de croissance pour le deuxième trimestre, à 0,6 %, au lieu de 0,5 %.
Néanmoins, cette augmentation n’aura pas duré puisque l’institut confirmait hier son repli de 0,1 % au troisième trimestre.
En effet, selon les économistes, une véritable reprise n’interviendra que lorsque les entreprises auront recommencé à investir.
Mais contrairement à ce qu’avait d’abord annoncé l’Insee dans une première estimation, le 14 novembre, l’investissement des entreprises, une des composantes essentielles de la croissance, s’est replié de 0,4 % et non de 0,6 %.
«La composition de la croissance n’est pas très rassurante, surtout parce que l’investissement des entreprises ne repart pas», commente Éric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques.
Il cite trois facteurs qui expliquent que celui-ci soit en baisse : la sous-utilisation des équipements, le crédit toujours en panne et des perspectives économiques peu attrayantes.
Par ailleurs, l’Insee évoque une autre composante essentielle de la croissance française : la consommation des ménages.
Elle reste en petite forme au troisième trimestre (+ 0,1 %), reflétant un pouvoir d’achat en baisse de 0,1 % après des hausses, les deux trimestres précédents.
résumé art de Sudouest