Un président de conseil général qui vit comme un roi
Rien à redire à cette réussite personnelle. Par contre ses 15.700 € d’indemnités mensuelles en tant qu’élu cumulard ne lui suffisent pas.
En effet, Bruno Sido mène illégalement grand train de vie au préjudice du contribuable haut-marnais.
Dès sa réélection, le «roi Sido», surnommé ainsi pour son côté hautain, se glisse dans la peau d’un Bourvil bonhomme et invite ses 31 collègues conseillers généraux à fêter ça, dans la somptueuse salle Niederberger qui a coûté aux contribuables la bagatelle de 3 millions d’euros, soit le triple d’une salle de réception classique.
Un repas gastronomique avec pouilly-fumé et champagne y a été préparé, toujours aux frais du contribuable haut-marnais, par l’un des meilleurs chefs locaux.
Surnommé le «monarque qui s’en fout», par les membres de sa propre majorité, cet homme politique se fiche complètement et ostensiblement du qu’en-dira-t-on et de la loi.
Au hit-parade des meilleures maisons de retraite publié en mars 2011 par France Info, la Haute-Marne se classe 92e sur 94 départements répertoriés qui financent en majeure partie ces établissements.
Le tourisme, avec notamment le mémorial de Colombey-les-Deux-Eglises (qui a coûté 26 millions d’euros et n’emploie que six salariés) et la manne des 30 millions d’euros versés chaque année par Areva, EDF et le Commissariat à l’énergie atomique, en échange du fonctionnement du laboratoire sur les déchets nucléaires installé à Bures, à 500 mètres de profondeur.
Malgré cette situation, le roi Bruno Sido ne donne pas l’exemple de la lutte contre le gaspillage et du respect de la loi à ses administrés.
Un conseil général peut parfaitement attribuer un logement de fonction à son président, mais cette décision doit faire l’objet d’une délibération de cette assemblée.
Or, selon notre enquête auprès de plusieurs conseillers généraux, cette délibération ne semble pas avoir eu lieu.