Un temps partiel moins pénalisant
Un temps partiel moins pénalisant. C’est une disposition qui s’est glissée dans l’accord sur la sécurisation de l’emploi, approuvé il y a peu par les partenaires sociaux. Depuis hier, tout nouveau contrat signé entre un salarié et son employeur devra avoir une durée hebdomadaire de travail de 24 heures minimum.
Et pour les contrats déjà signés, ils devront se conformer à cette réglementation dans les deux ans.
Cette mesure a été prise pour lutter contre le travail à temps partiel «subi».
Il s’agit de ces contrats de quelques heures par semaine qui ne permettent pas de vivre et ont contribué à faire grossir la catégorie des travailleurs pauvres.
En France, plus de 18 % des salariés (4 millions de personnes) travaillent à temps partiel (80 % sont des femmes), dont un tiers qui le subissent (1,2 million de personnes).
Enfin, si le salarié en fait clairement la demande écrite auprès de son futur employeur, il peut demander à travailler moins de 24 heures.
De même, l’entreprise peut s’exonérer de cette obligation horaire si un accord de branche est signé.
Les secteurs de l’enseignement privé et du sanitaire et social font pour l’instant partie de ces rares accords.
Les témoignages que la rédaction a recueillis montrent que le temps partiel subi est certes un moindre mal, mais une situation difficile à vivre.
Je vis une galère qui consiste à courir tous les jours d’un employeur à l’autre, à m’adapter aux habitudes de chaque société.
Pas le choix non plus pour Laetitia Armengaud.
Cette jeune femme a passé un DUT de chimie, mais a renoncé à trouver du travail dans cette branche.
En l’occurrence, un peu moins de 20 heures dans une association qui propose des services d’entretien.