De nombreux services d’urgence sont en grève
De nombreux services d’urgence sont en grève. Les centaines de manifestants qui ont défilé, jeudi 6 juin, à Paris, jour du « Desolation Day des urgences », ont pris un jour de congé. Entre 1996 et 2016, la population prise en charge aux urgences est passée de 10 millions à 21 millions.
Lors du congrès des urgentistes, jeudi, François Braun, président de l’association SAMU-Urgences de France, s’est fait l’interprète de cette montée des tensions en lançant à Agnès Buzyn, la ministre de la santé : « La situation est tellement dégradée que nous ne pouvons pas attendre, au risque de voir les morts se succéder dans les salles d’attente.
Jeudi, devant le congrès des urgentistes, elle a récusé toute « solution miracle » et elle a promis une « stratégie d’ensemble ». Mme Buzyn, qui connaît bien les conditions de travail dans les hôpitaux pour y avoir exercé son métier, ne semble pas avoir pris la mesure de cette contestation.
Mme Buzyn a annoncé qu’une mission nationale aura à élaborer une politique destinée à « adapter nos urgences aux nouveaux besoins de santé ».
Si elle n’a pas donné de montant chiffré, elle a invité les agences régionales de santé à apporter « plus directement et plus spontanément » leur soutien financier aux hôpitaux qui ont un surcroît d’activité.
Et elle a fait un geste en souhaitant que la « prime sécurité » (97,69 euros brut par mois) soit relevée « partout où cela est justifié ».
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