Le retour des maladies disparues
Rougeole, tuberculose, coqueluche, gale… On croyait ces maladies disparues. Pour la rougeole, on parle même d’un grand retour, avec 22 000 cas recensés depuis trois ans. Jeudi 13 octobre, l’Institut national de la prévention et d’éducation pour la santé (INPES) devait lancer une nouvelle campagne de communication à destination des jeunes adultes, qui perçoivent souvent à tort la rougeole comme « une maladie de l’enfance ».
Au printemps, la secrétaire d’Etat à la santé, Nora Berra, s’était déjà alarmée de la couverture vaccinale insuffisante.
Les zones de forte influence de la rougeole sont celles où la vaccination est plus faible, notamment dans le Sud, où les opposants à la vaccination sont bien implantés.
Ayant été vaccinées, elles n’ont pas eu la rougeole quand elles étaient enfant, contrairement aux plus âgés.
Mais n’ont reçu qu’une seule dose de vaccin – la double injection n’est la règle que depuis la fin des années 1990.
« Si vous êtes nés depuis 1980 et que vous n’avez plus de carnet de santé, vous n’êtes plus protégés », alertent les autorités sanitaires.
La vaccination à deux doses est la seule protection efficace, insistent-elles.
A l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, on aurait aimé qu’il soit décidé de rendre le vaccin gratuit – il n’est remboursé à 100 % que jusqu’à 18 ans -, pour éviter que de jeunes adultes sans mutuelle n’y renoncent.
Fin 2008, seuls 40 % des enfants de 2 ans avaient reçu les deux doses de vaccins nécessaires contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR).
La coqueluche, après un pic en 2009, est dans une phase descendante mais sévit encore. D’une façon générale, les populations précaires paient un plus lourd tribut face aux maladies contagieuses. S