«Le bac ne vaut strictement rien»
Dans un livre coup de poing, le président de Paris-Sorbonne, Jean-Robert Pitte, veut supprimer ce diplôme et instaurer une sélection à l’entrée de l’université. Votre livre s’appelle Stop à l’arnaque du bac, mais il aurait pu se nommer «Un homme en colère»: tout le monde en prend pour son grade, les syndicats, les parents, les ministres, la presse…
Ces convictions sont les miennes depuis très longtemps. Il faut expliquer que le bac (qui coûte 200 millions d’euros chaque année…) ne vaut strictement rien et est l’aboutissement d’un système périmé et laxiste.
Dire que l’université est la voiture-balai de l’enseignement supérieur, les autres formations sélectives faisant leur marché auprès des meilleurs élèves.
Quand j’entends le ministre de l’Éducation se réjouir du taux de réussite global au bac 2007 de 83,3% d’admis, soit 1,4 point de plus qu’en 2006, j’avoue ne pas comprendre.
L’échec de la tentative de réforme menée par Devaquet, en 1986, a tout bloqué depuis et rendu tabous deux points essentiels: la sélection et le financement.
Je vais proposer la création d’un IUT tertiaire à Paris-Sorbonne, pour montrer que l’une des universités qui a la meilleure réputation en France se préoccupe aussi de ces étudiants qu’elle estime ne pas être au niveau pour une licence.
Autrement quand les parents sont déficients, faute d’argent ou de bagage intellectuel, c’est à l’école de faire le travail.