Benoît Hamon, le candidat à la présidentielle tente d’imprimer sa marque
Benoît Hamon, le candidat à la présidentielle tente d’imprimer sa marque avec une campagne différente de celle de ses adversaires. Au risque de ne pas se faire suffisamment connaître des Français, et de provoquer la grogne d’une partie de son camp.
Benoît Hamon en campagne pour la présidentielle, cela passe par des déplacements de nuit, à la rencontre des employés du métro parisien, des maraîchers d’Alfortville qui préparent leurs stands au petit matin, mais aussi d’un électorat rural, jeune ou moins jeune, comme à Guéret dans la Creuse, ou dans une ferme bio de Seine-et-Marne.
Des choix atypiques, parfois en décalage avec l’actualité, mais qui marquent la volonté du candidat de privilégier le terrain et les valeurs charnières de la gauche, comme le travail, et son envie de rencontrer les Français « invisibles », tentés par l’abstentionnisme.
La grogne s’est fait entendre mardi lors de la réunion du groupe socialiste, et continue de résonner ce jeudi dans les colonnes de la presse.
« Dur, dur de défendre le programme et la stratégie de Hamon ce matin »; « les soutiens de Hamon commencent à comprendre ce qu’est la vraie Fronde au sein du groupe socialiste à l’Assemblée », écrivait-il sur son compte Twitter.
Un exemple parmi d’autres de ce qui attise le mécontentement: en pleine affaire Théo, alors que l’actualité du week-end avait été été marquée par des violences, beaucoup n’ont pas compris que Benoît Hamon se rende en Seine-et-Marne pour visiter une ferme bio.
Sur le marché d’Alfortville, un vendeur de légumes confiait à BFMTV que Benoît Hamon « est sorti de nulle part », même si cela sonnait chez lui comme un compliment, puisqu’il déclarait adorer les gens dont on « ne parle pas à la télé ».
Le candidat entend poursuivre sur cette lancée, avec plusieurs déplacements par semaine sur le terrain, et certains à l’étranger, pour ne pas négliger l’importance de se tailler une stature internationale.