26 avril 2024

Votre Actualité au Quotidien

politique, médias, religieux, sport …Allez à l'essentiel

L’heure d’été, c’est cette nuit !

L'heure d'été, c'est cette nuit !L’heure d’été, c’est cette nuit ! Faut-il maintenir coûte que coûte le passage à l’heure d’été malgré les contraintes ? Il ne se passe pas un changement d’heure sans que ne se pose la question, encore et encore, qu’elle émane d’une association d’opposants, de parlementaires interpellés ou de lobbies professionnels soucieux d’une meilleure gestion de leurs ressources humaines.

A en lire l’abondante littérature des “pro” et des “anti”, elle pourrait se résumer à “oui, faute de mieux”.

La balance entre avantages et inconvénients penche encore du bon côté, affirme le Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, Philippe Martin, en septembre 2013, en réponse à une question orale du député PCF du Puy-de-Dôme André Chassaigne.

Une position confortée par différentes études menées par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), dont la dernière en date, lancée en 2010, anticipe un gain énergétique pérenne avec des améliorations à prévoir d’ici aux années 2030.

Cette position ne satisfait évidemment pas les détracteurs de la mesure, à commencer par l’Association contre l’heure d’été double (Ached), créée dans les années 80 par un médecin aquitain, qui fait feu de tout bois contre une mesure qu’elle estime nuisible à bien des points de vue, notamment en termes d’impact sur l’individu, mais aussi sur les activités humaines, sans que le gain supposé ne le justifie.

Quand a été prise la décision d’appliquer le régime de changement d’heure?

L’idée d’avancer l’heure légale, rappelle un rapport parlementaire remis au Sénat, il y a déjà 17 ans, remonte à la Première Guerre mondiale, période dans laquelle se posait déjà la nécessite cruciale d’économiser l’énergie.

Les Trente Glorieuses ont jeté un voile pudique sur la mesure, avant que le premier crash pétrolier, en 1973, ne force les élus à remettre le nez dessus.

Le principe en a été acté par décret en septembre 1975. Quel texte réglemente le changement d’heure ? Les pays européens ont décidé d’harmoniser les mesures dès les années 80. Les modalités du changement d’heure sont aujourd’hui fixées dans le cadre de la directive 2000/84/CE du parlement européen et du conseil du 19 janvier 2001. Ce que précise le ministère de l’Ecologie dans sa réponse au député Chassaigne.

Et que conteste la présidente de l’Ached, Eléonore Gabarain. Mais la directive ne fait que réglementer l’application du changement d’heure lorsqu’il existe. Le maintien ou non de la mesure ne dépend que des états.

L’Espagne est en train de se sortir du dispositif.

Qu’est ce que «l’heure d’été double» ? Quasiment une double peine, si l’on en croît l’Ached.

C’est d’elle que vient l’essentiel des gains en termes d’énergie.

La France était alors en décalage d’une heure par rapport à l’heure du soleil. Elle l’est maintenant de deux heures en été! Avec tous les inconvénients que cela présente.

Le mieux serait cependant de revenir à l’heure de Greenwich avec une heure d’été simple.

La mesure induit-elle des économies d’énergie?

Les dernières projections publiées par l’Agence de l’énergie font état de gains d’énergie sur l’éclairage confirmés à hauteur de 440 GW/h… soit l’équivalent de la consommation en éclairage de 800 000 ménages… même s’ils tendent à diminuer compte tenu des avancées technologiques réalisées.

Les gains totaux d’un point de vue thermique devaient être réévalués. Ils n’étaient pas jugés significatifs en 2009. Le gain additionnel à l’horizon 2030 était cependant estimé à 130 GW/h.

Ces calculs ne peuvent cependant prendre en compte que de façon théorique l’avancée de la mise aux normes des logements ainsi que de l’encadrement des systèmes de climatisation.

Ces projections permettent, d’un point de vue environnemental, d’envisager une baisse des émissions de CO2 de l’ordre de 44 000 tonnes pour l’éclairage, entre 70 000 et 100 000 tonnes pour le chauffage.

Ces résultats, considérés comme «modestes» mais significatifs, sont retenus par le ministère de l’Ecologie pour repousser les propositions de retrait de la mesure.

L’Ached ne veut pas entendre parler de ces projections, dont elle rejette la méthodologie.

L’Ademe nous fournit des modélisations mathématiques qui n’ont pas pu être validées par des mesures sur le terrain, argumente Eléonore Gabarain. Les Etats-Unis ont pu le faire, spécialement en Indiana, état qui a comparé des mesures réalisées avec et sans changement d’heure. Eux pointent une surconsommation de 1% du chauffage domestique.

Alors que l’Allemagne a dénoncé des surconsommations, que l’Angleterre parle de 8 % à 9 % d’augmentation des dépenses… L’Ademe se base en outre sur des gains d’éclairage de 25% des ampoules halogènes par rapport aux vieilles ampoules à incandescence, alors que les nouvelles Led permettent de descendre jusqu’à 80%, ce qui met leurs calculs à mal.

Et ils ne veulent rien savoir de la surconsommation liée au trafic automobile en soirée. Quel impact sur les organismes et l’activité humaine?

Ces retards à l’endormissement couplé à une pression de l’embauche à heure fixe entraînent d’important cas de fatigue dans l’organisme.

Le passage à une heure d’été simple tel que préconisé par l’Ached, rappelle le ministre, ne supprimerait pas l’effet de gêne ressentie par les usagers et n’améliorerait l’existence que d’une fraction de la population.

Résumé art Philippe Belhache de Sudouest

N'hésitez pas à nous suivre et à nous aimer :
author avatar
Société de médias - PCI

Laisser votre commentaire

Envoi par email
RSS