Pour endiguer l’épidémie d’HPV, il faut vacciner tout le monde
Depuis déjà quelques années, les garçons sont aussi fortement invités à se faire vacciner contre les papillomavirus. Une vaccination plus que nécessaire dans la lutte contre des cancers et pour espérer finalement un jour éliminer ces IST (Infection sexuellement transmissible).
En France, la vaccination anti-HPV est recommandée chez les filles de 11 à 14 ans depuis 2007, et chez les garçons du même âge depuis 2021. Une étude récente publiée dans The Lancet a montré que, à un moment donné, 31 % des jeunes de plus de 15 ans sont infectés par un virus de type HPV. Plus important, un homme sur cinq est porteur d’un HPV oncogène, c’est-à-dire potentiellement cause d’un cancer.
Si les principaux touchés ont de 25 à 29 ans, tous les hommes sexuellement actifs sont « un réservoir important d’infections génitales par le HPV », poursuit l’étude. « Cette méta-analyse du Lancet confirme des éléments empiriques et théoriques : le virus HPV se trouve partout, il est extrêmement transmissible », a commenté à l’AFP Emmanuel Ricard, porte-parole de la Ligue contre le cancer et médecin de santé publique.
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Vacciner les jeunes garçons, futurs partenaires sexuels et conjoints, doit aussi permettre finalement de diminuer le risque de transmission de ces virus. « Les garçons se contaminent avec des filles, les filles avec des garçons, et des filles se contaminent avec des filles et des garçons avec des garçons », résume Emmanuel Ricard. « À un moment, si on veut arrêter la circulation du virus, il faut vacciner tout le monde ».