En Suisse, une série de golfs vandalisés
Une herbe d’un vert presque étincelant et des fontaines qui crachent de l’eau comme s’il en pleuvait. La canicule ne semble pas s’être abattue sur le golf de Neuchâtel, où le parcours a été dégradé, comme une demi-douzaine d’autres golfs en Suisses ces derniers mois.
Le golf de Lausanne se veut pourtant vertueux en la matière : moins de 3 % des surfaces traitées avec des produits phytosanitaires, arrêt total des fongicides, création de zones biotopes. Avant, c’était ‘On veut des golfs hyperverts, on ne veut pas une mauvaise herbe’, ça, c’est un peu terminé.”
Le problème, c’est l’eau. Plusieurs clubs arrosent encore avec de l’eau potable. En une année, un parcours comme celui de Lausanne peut utiliser 30 000 mètres cubes d’eau. Le discours des clubs, c’est du greenwashing, estime Viviane, l’une des activistes du mouvement Grondement des terres qui a revendiqué l’action contre le golf de Lausanne. “C’est super, ils ont planté quatre buissons, cinq arbres, et maintenant, ils disent que c’est un endroit incroyable pour la biodiversité.
La solution pourrait passer par la réutilisation des eaux usées, solution encore très rare dans un pays où la tentation est grande de pomper l’eau des nombreux lacs disponibles.