La Fondation Nicolas Hulot constate que l’usage de pesticides a augmenté de 25 % en dix ans. « Parce que depuis 2008, la France donne au monde agricole de grands objectifs à atteindre pour réduire l’usage de ces produits, mais sans leur assurer les moyens de s’en passer », explique Caroline Faraldo, responsable agriculture et alimentation à la FNH.
« Seul 1 % de ces financements a des effets avérés sur la réduction de l’utilisation de pesticides », souligne Christophe Alliot, qui a participé à cette étude en tant que cofondateur du bureau d’analyse sociétal pour une information citoyenne.
« Le problème est que l’État français et l’Europe, via la Politique agricole commune (PAC), allouent des sommes considérables au monde agricole chaque année, mais qu’une infime partie va à la politique de réduction des pesticides », soupire l’ancien ministre de l’Écologie, Nicolas Hulot.
Il faudrait aussi que les fonds accordés par la Politique agricole commune soient versés en priorité à ceux qui font des efforts : aujourd’hui, 2 % seulement des financements de la PAC ont un effet sur la réduction des pesticides. »
« Il y a un tel écart entre les engagements de l’État et leur réalisation que cela participe malheureusement à la défiance croissante des citoyens vis-à-vis des responsables politiques qui font ces promesses, regrette Nicolas Hulot.
La Fondation Nicolas Hulot accuse l’État de verser trop de subventions à ceux qui utilisent trop de pesticide et pas assez aux agriculteurs qui se convertissent au bio.