Le Vatican face aux scandales de pédophilie
Le Vatican n’a pas sanctionné un prêtre accusé d’avoir abusé sexuellement d’environ 200 enfants sourds aux Etats-Unis parce que ses lois n’exigent pas de punition automatique, a déclaré jeudi son porte-parole.
Le New York Times révèle jeudi que le Vatican n’a pas défroqué le prêtre américain Lawrence Murphy dans les années 1990, malgré les avertissements d’évêques sur la gravité de son cas et les possibles conséquences fâcheuses pour l’Eglise de ses actes remontant aux années 1950, 1960 et 1970.
Ce nouveau scandale vient s’ajouter aux allégations de plus en plus nombreuses visant des prêtres en Europe et aux appels à la démission d’évêques, notamment en Irlande, accusés d’avoir dissimulé des affaires de ce type aux autorités civiles.
La missive étant restée sans réponse selon le quotidien, son auteur, l’évêque de Milwaukee Rembert Weakland, s’est adressé huit mois plus tard à son second à la CDF, l’archevêque Tarcisio Bertone, aujourd’hui cardinal et secrétaire d’Etat – ou Premier ministre – du Vatican.
Il a alors suggéré des “mesures pastorales”, des sanctions internes réduites, lorsque Murphy, invoquant son repentir et sa santé fragile à 72 ans, a sollicité la clémence de Ratzinger.
“La question canonique soumise à la Congrégation n’était liée à aucune procédure civile ou criminelle contre le père Murphy”, a dit Federico Lombardi. Source