27 avril 2024

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Inceste : seules 8% des victimes ont été crues et protégées

Inceste : seules 8% des victimes ont été crues et protégées La très grande majorité n’a pas entendu ces mots : «Je te crois, je te protège.» Les personnes victimes de violences sexuelles dans leur enfance n’ont bénéficié d’un «soutien social positif» lors de la révélation des faits que dans «8%» des cas, révèle un rapport de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, publié jeudi 21 septembre.

Ce document fait la synthèse de près de 27 000 témoignages recueillis dans le cadre de l’appel à témoignages de la Ciivise lancé il y a trois ans. Le constat est sans appel : «L’analyse des témoignages confirme l’importance de la réponse de la personne à qui l’enfant se confie. Malheureusement, elle met en évidence que, le plus souvent, cette réponse n’est pas protectrice», pointent les auteurs.

Parfois, l’incrédulité de l’entourage est aussi «une manière de se protéger». «Je suis mère de trois enfants, dont une petite fille qui m’a révélé être violé par son père. Je ne l’ai pas crue sur le moment, car c’était trop violent pour moi», a ainsi témoigné une femme auprès de la Ciivise.

Lorsque le confident rejette la faute sur la victime, celle-ci peut développer des comportements d’autodestruction : 39 % ont des addictions, contre une personne sur quatre, lorsque la victime a été protégée, constate la Ciivise.

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Se confier directement à des professionnels n’est pas gage d’une protection renforcée. «Près de six sur dix n’ont pas protégé l’enfant à la suite de la révélation des violences », peut-on lire dans le document.

En revanche, ceux qui agissent sont plus enclins à porter plainte. C’est pourquoi, selon la commission, il est essentiel de leur fournir des outils comme le livret de formation «Mélissa et les autres», publié par la Ciivise, et de «garantir une doctrine claire et nationale pour renforcer le niveau de protection de tous les enfants».

La Ciivise est censée mettre fin à ses travaux le 31 décembre 2023, après la remise de son rapport final, un mois plus tôt. Dans une tribune publiée ce mois-ci, une soixantaine de personnalité ont réclamé son maintien, parmi lesquelles Camille Kouchner, Emmanuelle Béart ou Vanessa Springora. « La fermer, c’est dire aux victimes : On vous a assez entendues », écrivent-elles, rapporte franceinfo.

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