Les enseignants du supérieur veulent « faire bouger le gouvernement»
Pendant que les étudiants font leur retour dans les amphis de leurs facultés, les enseignants du supérieur se mobilisent un peu partout en France ce jeudi 21 septembre. Une journée d’action organisée à l’appel du principal syndicat des enseignants-chercheurs, le Snesup-FSU. Ils réclament en priorité un budget plus important pour fonctionner, au début d’une année qui s’annonce financièrement difficile pour les universités, alertent-ils. «L’enseignement supérieur est asphyxié», assure le syndicat.
Avec des conséquences très concrètes, comme «un manque de personnel pour accueillir les étudiants. On fera tout pour gagner un budget digne de notre mission». Le budget 2024 doit être débattu dans les prochaines semaines et ce que craignent ces enseignants-chercheurs, c’est que la part consacrée aux universités soit une fois de plus insuffisante. « Sur certaines périodes, on a accueilli presque 600.000 étudiants de plus».
L’année va particulièrement être difficile pour les budgets des universités, assurent ces professeurs. La faute, entre autres, à la ministre de l’Enseignement supérieur, selon Hervé Christofol, autre représentant du Snesup-FSU : « Sylvie Retailleau peut mettre à son crédit qu’en 2023, elle a négocié la part du budget de l’État consacré à l’enseignement supérieur et à la recherche la plus basse depuis 20 ans.»
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