Remakes, souvent inutiles
Avec Le Deuxième Souffle et maintenant L’Auberge rouge, c’est le retour aux remakes de films célèbres.Récemment, Alain Corneau a ainsi fait un remake qui ne s’imposait pas du Le Deuxième Souffle daté de 1966 en suivant pas à pas, avec quelques variantes, l’oeuvre originelle de Melville.Qui se souvient d’un Ange bleu réalisé en 1959 avec Curd Jürgens et May Britt, un film bien incapable de faire oublier la Marlene Dietrich de 1930?
On se souvient que La Cage aux folles fut réadapté dix-huit ans après par Mike Nichols pour The Birdcage.
On sait que Garde à vue est devenu Under Suspicion sous la direction de Stephen Hopkins.
On sera en revanche peut-être étonné d’apprendre que Chantons sous la pluie, considéré comme un classique américain, n’est autre que le remake d’Étoile sans lumière de Marcel Blistène, tombé dans l’oubli.
Même démarche et semblable déception pour Diabolique de Chechik avec Sharon Stone et Isabelle Adjani qui offrait en plus une fin plus positive en forme de victoire féministe pour répondre au modèle sombre et cynique de Clouzot.
Et comment pouvait-on croire que le Fanfan la Tulipe de Gérard Krawczyk avec Vincent Perez et Penélope Cruz serait de taille à effacer le couple éblouissant formé par Gérard Philipe et Gina Lollobrigida?
