Les événements extrêmes se multiplient en méditerranée
Le service Copernicus sur le changement climatique et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publient lundi 22 avril un nouveau rapport alarmant sur les effets du changement climatique en Europe.
Ce rapport annuel met notamment en évidence des températures et des inondations supérieures à la moyenne. Les pays méditerranéens sont particulièrement concernés, notamment l’Italie où l’on parle de « tropicalisation » ou d’« extrémisation» du climat.
L’Italie a connu plus d’un événement climatique extrême par jour l’an dernier, relève le rapport. « La Méditerranée est victime d’un punching-ball climatique», explique Antonello Pasini, physicien du climat au Conseil national de la recherche. Le premier mouvement du punching-ball, c’est la chaleur. Ce sont les 45 degrés dépassés en juillet dernier en Sicile et en Sardaigne. Ce sont aussi les glaciers des Alpes qui ont perdu 10 % de leur volume.
« Avant, l’air circulait presque toujours d’ouest en est, mais désormais, il circule de plus en plus sur un axe sud-nord / nord-sud. Arrivent d’abord ces anticyclones africains très chauds qui apportent une grande chaleur, mais également la sécheresse», détaille Antonello Pasini.
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L’Italie, l’an dernier, a aussi connu 118 épisodes d’inondation dus à des pluies intenses. C’est le second mouvement du punching-ball. « Quand ces anticyclones repartent vers l’Afrique, entrent des courants froids qui créent un contraste très fort avec l’air chaud et humide préexistant, le sol chaud, et la Méditerranée qui, elle aussi, se réchauffe, et alors arrivent les désastres», rapporte le physicien.
Plutôt que de tropicalisation du climat italien, l’expert préfère parler d’extrémisation. Un phénomène qui a un coût. Celui des inondations en Émilie-Romagne et en Toscane en mai dernier est estimé à plus de 10 milliards d’euros, rapporte franceinfo.