Gabriel Attal « s’est servi de l’éducation comme tremplin politique »
« On a plutôt l’impression que c’était finalement un homme pressé, très pressé, qui s’est servi de l’éducation comme tremplin politique», a réagi Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU, après la nomination de l’ancien ministre de l’Éducation au poste de Premier ministre.
«Ça laisse un goût amer», dit-elle au sujet de Gabriel Attal. Selon elle, « c’est l’image d’un passage express avec un ministre qui a entraîné l’Éducation nationale dans une forme de tourbillon médiatique et, finalement, aura été le ministre de l’opinion publique. De ce point de vue là, il a réussi, mais moins le ministre du personnel de l’Éducation nationale. » « Il y a eu beaucoup d’annonces et il y en a quand même beaucoup qui n’ont pas changé grand-chose dans le quotidien du personnel», dit-elle.
Sophie Venetitay demande à Emmanuel Macron d’arrêter de traiter « l’éducation nationale avec une grande désinvolture» (Probablement un vœu pieux – VAaQ), après avoir nommé le quatrième ministre en deux ans. «À un moment, il va falloir que l’Éducation nationale cesse d’être la variable d’ajustement », dit-elle.
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La syndicaliste ne veut pas « d’effet ‘waouh’ avec une personne en particulier à l’Éducation nationale», mais « un changement de cap dans la méthode». Mais « si on pouvait éviter le retour de Jean-Michel Blanquer, ce serait une bonne chose parce qu’il n’a pas forcément laissé de très bons souvenirs», a-t-elle affirmé sur franceinfo.