mardi, 22 avril 2025, 12h18:29

L’examen du texte de l’audiovisuel public suspendu après un accrochage impliquant Rachida Dati

L'examen du texte de l'audiovisuel public suspendu après un accrochage impliquant Rachida Dati
Rachida Dati
La gauche a dénoncé un incident « grave ». L’examen du projet de réforme de l’audiovisuel public a été interrompu en commission à l’Assemblée nationale le mardi 1ᵉʳ avril, après un conflit entre Rachida Dati et une fonctionnaire. La présidente de la commission des Affaires culturelles, Fatiha Keloua Hachi, membre du parti socialiste, a affirmé que la ministre de la Culture avait confronté une fonctionnaire de l’Assemblée nationale pendant une pause.

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Elle a déclaré dans un communiqué : « Je ne peux pas accepter ce genre de comportement. » Elle a également annoncé : «Étant donné que les conditions ne sont pas réunies pour un débat serein, j’ai décidé de suspendre l’examen de ce projet de réforme de la gouvernance de l’audiovisuel public», alors que les discussions avaient commencé dans l’après-midi et qu’il restait environ un millier d’amendements à examiner. L’entourage de la ministre a indiqué qu’il y avait eu une discussion animée avec une administratrice, hors caméras, et a nié toute insulte.

La décision de reporter l’examen du texte a été qualifiée de « politique » car la gauche n’avait pas obtenu les votes nécessaires, selon une source citée.

Le député de La France insoumise, Aurélien Saintoul, présent lors de cet échange dans une salle presque vide, s’est dit « indigné » par le fait qu’une fonctionnaire ait été mise en cause en raison du retard pris dans les travaux.

À ce moment-là, le gouvernement venait de déposer des amendements de dernière minute, une pratique à laquelle la gauche s’était opposée. « Nous allons étudier les mesures à prendre concernant cet incident d’une extrême gravité», a déclaré le député socialiste Emmanuel Grégoire. Fatiha Keloua Hachi a également contacté la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet.

Déjà approuvée en première lecture au Sénat en 2023, la proposition de loi sur la réforme prévoit la création d’une holding, France Médias, qui superviserait France Télévisions, Radio France et l’Institut national de l’audiovisuel, sous l’autorité d’une seule personne.

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