26 avril 2024

Votre Actualité au Quotidien

politique, médias, religieux, sport …Allez à l'essentiel

Sait-on vraiment de quoi l’on parle ?

Sait-on vraiment de quoi l'on parle ?Sait-on vraiment de quoi l’on parle ? Au risque de voir des “burn-out” partout, alors qu’il reste difficile pour les médecins de les diagnostiquer. Ils alertent sur ce syndrome d’épuisement professionnel qui toucherait toujours plus de salariés en France, et appellent à sa reconnaissance comme maladie professionnelle. Début 2014, le cabinet de prévention des risques psychosociaux Technologia estimait à plus de 3 millions le nombre d’actifs “en risque élevé de burn-out”.

Difficile à dire, à en croire Patrick Légeron, psychiatre et fondateur du cabinet Stimulus. “Une surcharge, un travail trop intense, un mauvais équilibre entre vies professionnelle et privée, l’influence des nouvelles technologies qui privent d’une phase de récupération complète après le travail, ou encore un surinvestissement valorisé dans certaines entreprises”, égraine Maria Ouazzani, responsable du pôle d’accompagnement psychologique et social du cabinet Psya.

Quant aux cas avérés qui parviennent jusqu’aux médecins ou psychologues, aucune source officielle ne les recense en France. “Une étude de 2010 évaluait à 19 000 le nombre de cas annuels de burn-out en Belgique, note Maria Ouazzani.

Au-delà de la cécité statistique, un autre problème se pose: l’absence de définition établie par le monde médical. “On parle d’une maladie, et pourtant c’est le corps social – les spécialistes des risques psychosociaux, la direction générale du travail, les partenaires sociaux, etc. – et non la communauté scientifique, qui s’exprime sur le sujet”, déplore Patrick Légeron.

Depuis une trentaine d’années, des experts tentent pourtant de définir le phénomène, comme la psychologue américaine Christina Maslach, auteure de Burn-out. “Comme le stress et le harcèlement avant lui, ces phénomènes existent, mais servent aussi à mettre des mots sur d’autres situations de risques et de souffrance”, juge l’experte.

Autrement dit, évoquer le pire permet de prendre conscience que la souffrance au travail est bien réelle, et que l’entreprise a sa part de responsabilité.


N'hésitez pas à nous suivre et à nous aimer :
author avatar
Société de médias - PCI

Laisser votre commentaire

Envoi par email
RSS