mardi, 22 avril 2025, 11h11:51

ONU : La Russie bloque l’enquête sur l’attaque chimique en Syrie

ONU : La Russie bloque l'enquête sur l'attaque chimique en SyrieONU : La Russie bloque l’enquête sur l’attaque chimique en Syrie. Pour la huitième fois en six ans, Moscou a torpillé mercredi un projet de résolution de l’ONU ciblant son allié syrien. La lassitude de Paris, Londres et Washington est palpable.

De façon prévisible, la Russie a posé mercredi 12 avril son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, qui réclamait une enquête internationale sur l’attaque chimique survenue la semaine dernière dans le nord de la Syrie, imputée au régime de Bachar al-Assad.

Rédigée par trois autres membres permanents du Conseil, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, la résolution visait à répondre au raid aérien qui a frappé le 4 avril la localité de Khan Cheikhoun, faisant 87 morts dont 31 enfants.

La résolution devait notamment apporter le soutien du Conseil de sécurité aux enquêteurs de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

Le texte exigeait que les autorités syriennes fournissent les détails des activités militaires de l’armée syrienne le jour de l’attaque ainsi que les noms des commandants des escadrons aériens, et donnent aux enquêteurs un accès aux bases aériennes.

C’était visiblement trop de soupçons pour Moscou, qui avait qualifié le texte d “inacceptable”.

C’est la huitième fois, en six ans de guerre, que la Russie dégaine son veto pour protéger son allié syrien.

“Nous avons refusé le projet parce que le responsable a été désigné, dans ce projet, sans attendre les résultats de l’enquête”, explique sur France Info Artem Studennikov, chef de mission adjoint de l\u2019ambassade de Russie en France.

François Hollande a rapidement réagi, mercredi soir, en déplorant que la Russie ait pris “une lourde responsabilité”.

“C’est la huitième fois que la Russie choisit de s’opposer ainsi à la majorité du Conseil”, déploré le chef de l’Etat, qui souligne que “La France n’avait ménagé aucun effort, y compris vis-à-vis de la Russie, pour réunir un consensus” sur la résolution.

Alors que son chef de la diplomatie Rex Tillerson effectuait sa première visite en Russie sur fond de dégradation rapide des relations américano-russes, le président américain Donald Trump a haussé le ton lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, aux côtés du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.

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