Les tendances météo à trois mois sont à prendre au sérieux
Alors que Météo France nous dévoile ses prévisions saisonnières pour le trimestre à venir, annonçant un été chaud et sec, les experts assurent que ces tendances annoncées très en avance sont à prendre au sérieux.
Dans le cas de ces prévisions pour mai, juin, juillet 2021, « les dix, quinze modèles utilisés montrent des scénarios concordants, ce qui n’est pas toujours le cas », relève Pierre Bonnin climatologue chez Météo France.
La hausse prévue du mercure « peut s’expliquer par le réchauffement climatique global, alors que l’on prend comme référentiel un échantillon sur les décennies passées », note Pierre Bonnin.
Cela ne marche pas tout le temps. Ainsi, cette année, pour la Bretagne, la Manche et le Nord, les scientifiques ne se prononcent pas : aucun scénario ne se dégage, car les différents modèles donnent « des réponses trop différentes », note Météo France.
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D’ailleurs, on avait moins de données », explique de son côté Guillaume Séchet, météorologiste, responsable du site météo-villes.fr, qui publie des prévisions saisonnières basées sur les mêmes données que Météo France.
La France reste « un petit pays » à l’échelle d’un phénomène météorologique. Donc, si ces « grandes tendances » sont fiables à l’échelle d’une saison, elles ne peuvent pas être plus précises, par exemple, pour savoir quelle semaine poser des congés afin d’aller peaufiner son bronzage cet été dans le Sud ou en Charente. « Il nous reste encore à comprendre les liens entre de nombreux acteurs du climat », note-t-on chez Météo France, mais ces données restent « exploitables » pour des entreprises qui doivent anticiper leurs besoins en énergie par exemple.