Les députés veulent imposer le contrôle vidéo dans les abattoirs
Les députés veulent imposer le contrôle vidéo dans les abattoirs. Tel est l’objectif du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie, rendu public mardi 20 septembre et que Le Monde a pu consulter.
Ce texte de 255 pages, riche et précis, avance 65 propositions pour améliorer le bien-être des bêtes mais aussi celui des salariés.
Avec une mesure phare : rendre obligatoire le contrôle vidéo dans les abattoirs, en installant des caméras partout où des animaux vivants sont conduits ou tués.
La commission, la première sur cette question en France, a été créée le 22 mars par l’Assemblée nationale, à la suite des nombreux scandales de maltraitance animale dans des abattoirs révélés par l’association L214.
«Aucun lien ne peut être établi entre le statut (public ou privé) et la taille des abattoirs et leur respect de la réglementation relative à la protection animale», assure le rapporteur Jean-Yves Caullet.
Cette mesure, demandée de longue date par les associations et redoutée par une partie des professionnels, «doit être encadrée par la loi afin d’en délimiter les finalités», à savoir le bien-être animal et éventuellement la formation des ouvriers.
«Il faut éviter qu’elle ne devienne un outil de surveillance des salariés», préviennent les députés, qui ont auditionné la Commission nationale de l’informatique et des libertés sur la question.
«Nous enjoignons l’Etat à aider financièrement les petits abattoirs pour l’installation des caméras», précise M. Falorni.
Enfin, le contrôle renforcé doit passer, pour M. Falorni, par «une plus grande ouverture aux associations, un droit de visite des parlementaires et la mise en place de comités locaux de suivi de site rassemblant toutes les parties».
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