Une étude du CNRS observe une inquiétante tentation pour la radicalité
Une étude du CNRS observe une inquiétante tentation pour la radicalité. Après deux ans d’enquête auprès de 7 000 lycéens issus en grande partie de quartiers populaires, les sociologues Anne Muxel et Olivier Galland rendent leurs conclusions dans « La Tentation radicale. »
Certains résultats interpellent : si 11 % des adolescents interrogés pensent qu’il y a « une seule vraie religion » et que celle-ci « a raison contre la science », ce chiffre passe à 32 % chez les musulmans, dont 81 % estiment que « c’est plutôt la religion qui a raison sur la question de la création du monde. »
Un décalage également constaté en ce qui concerne la tolérance à la violence : pour 25 % des jeunes de l’étude, il est acceptable de voler un scooter, de dealer de la drogue ou d’affronter la police…
Autres chiffres pour le moins alarmants : 10 % des lycéens estiment qu’il peut être acceptable de « combattre les armes à la main pour sa religion », et ils sont 20 % parmi les jeunes de confession musulmane interrogés.
Pour expliquer ces données, Anne Muxel et Olivier Galland évoquent plusieurs facteurs qui se cumulent et s’associent : les éléments économiques, évidemment, ces jeunes vivant dans des conditions sociales bien plus dures que la majorité de la population ; un sentiment de discrimination, deux fois plus fort chez les jeunes musulmans ;
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