13 septembre 2024

Le “ver de feu” venimeux prolifère en Méditerranée et inquiète

Le À mi-chemin entre le mille-pattes et la chenille urticante. Le «ver de feu» – ou Amphinomidae – prospère aujourd’hui dans les eaux de plus en plus chaudes de la mer Méditerranée, dans le sable et les herbiers marins. C’est une espèce invasive et vorace qui s’attaque à la faune et la flore. Sorte de mille-pattes marin, il est facilement reconnaissable par son corps de couleur vive et les poils blancs venimeux qui le recouvrent.

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Leur présence sur les plages de la mer Méditerranée n’est pas nouvelle, mais les «vers de feu» étaient surtout observés en Sicile, et exclusivement l’été. «Le réchauffement climatique provoque divers changements en Méditerranée, qui seront probablement exacerbés dans les années à venir», souligne Federico Betti à l’AFP, expert en espèces invasives à l’université de Gênes, dans le nord-est de l’Italie.

Ces mille-pattes aquatiques se reproduisent davantage et remontent les côtes italiennes. En Sicile, où l’espèce est très présente, les baigneurs s’arment de chaussures et de masques pour aller dans l’eau.

Ce ver prédateur se rue sur les poissons capturés dans les filets, en mange la tête, le corps et l’éviscère. Les pêcheurs sont démunis face à cette espèce très résistante.

Impossible de tuer ces vers en les coupant en deux, car ils se régénèrent d’eux-mêmes : « Si vous le coupez en deux, non seulement la partie avec la tête régénère une partie arrière, mais la partie arrière parvient, elle aussi, à reconstituer une tête en 22 jours environ», précise Federico Betti, expert en espèces invasives.

Ces espèces mesurent généralement de 5 à 15 cm, voire jusqu’à 35 cm pour les plus grandes. Leur épaisseur est comprise de 1 à 3 cm (près de 4 cm pour les plus grosses).

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