La difficulté du recyclage et la controverse des pales de l’énergie éolienne
“On n’est pas des anti-éoliens, mais on est contre mettre des éoliennes là où il y a de la biodiversité très riche et pour l’Occitanie, c’est pratiquement 70 % du territoire […] les éoliennes de Bernagues sont un symbole, celui de toutes les éoliennes qui devraient être détruites ou démontées sur toutes les crêtes de montagne de France”, dit-elle.
De nombreuses éoliennes vont être démantelées à travers l’Europe dans les années à venir, mais pas parce que les riverains s’en plaignent. Les éoliennes de première génération vieillissent et doivent, en effet, être remplacées par des turbines plus modernes.
Avec le repowering (renouvellement en bon français), jusqu’à 5 700 éoliennes pourraient être mises hors service par an d’ici à 2030 en Europe. La plupart d’entre elles sont réutilisées, mais le nombre de pales mises hors service sera si élevé d’ici cinq à dix ans que toute la gestion de la fin de vie des éoliennes devra être modifiée.
“À l’heure actuelle, environ 80 % de toutes les éoliennes que nous démantelons sont réutilisées comme éoliennes ailleurs ; Mais d’ici à deux ans je pense, la tendance pourrait s’inverser et 80 % de toutes les éoliennes que nous démantelons seront recyclées, car il y aura moins de place pour les turbines usagées et les nouvelles turbines plus grandes sont beaucoup plus compétitives”, détaille Wim Robbertesen, directeur général de Recycling Wind Turbines.
Certes, les pales ne sont pas toxiques et, techniquement, elles peuvent être mises en décharge, mais c’est un gaspillage de ressources précieuses qui est incompatible avec l’engagement de l’industrie éolienne en faveur d’une circularité”, dit Giles Dickson, le PDG de WindEurope.
“Nos pales sont aujourd’hui recyclables à 42-43 % environ. Nous avons encore du chemin à parcourir. Des efforts sont faits pour accroître la durabilité des éoliennes tout au long du processus, de la conception à la fabrication ; Quant à savoir quand nous atteindrons les 100 %, je pense que cela va encore prendre du temps”, assure Lisa Ekstrand, cheffe du développement durable chez Vestas.
Cela est sans compter la base en béton qui soutient l’éolienne qui est quasiment indestructible.