La France doit déjà faire fonctionner ses centrales à charbon
Faute de production d’électricité nucléaire et éolienne suffisante (manque de vent), l’Hexagone a commencé à faire tourner ses centrales à charbon ces dernières semaines.
En cause : le manque de vent et de nouvelles avaries techniques chez EDF, qui pâtit par ailleurs d’un encombrement d’opérations de maintenance et d’un décalage de son planning de travaux lié à la Covid-19.
Selon les données publiées par le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE, la France a allumé ses centrales à charbon ces dernières semaines. En effet, ces centrales – dont le nombre se limite à quatre en France – sont le plus souvent mobilisées au coeur de l’hiver pour faire face aux pics de consommation d’électricité.
Selon RTE, des mesures « d’effacements » – c’est-à-dire le report de consommations d’entreprises qui acceptent de les différer ou de les modérer moyennant rémunération – ont été utilisées ces derniers jours pour faire baisser la consommation.
A Cattenom, à Penly, à Blayais, à Flamanville, au Bugey et à Paluel, les programmes de maintenance ont été prolongés sur un ou plusieurs réacteurs à cause de nouvelles avaries techniques. Enfin, deux réacteurs sont visés par des mesures d’économies de combustibles destinées à faire face à un hiver tendu du fait du décalage des travaux de maintenance en pleine crise sanitaire.
« La concomitance de ce contexte avec le grand carénage [le programme qui vise à prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires d’EDF, NDLR] crée un embouteillage d’opérations de maintenance », confirme EDF. Achevée en juin, celle-ci a mécaniquement retiré deux réacteurs du réseau électrique français.
Ne pas oublier la fermeture forcé de la centrale nucléaire de Fessenheim qui complique la situation.