Énergie nucléaire : la moitié des pays de l’UE se réunit à Paris
Le lobbying a d’ailleurs déjà délivré ses premiers fruits à Bruxelles, à travers la prise en compte de l’hydrogène « durable » issu du nucléaire dans la directive sur les énergies renouvelables RED 3, ou encore via les incitations à produire de l’énergie atomique (sous condition) dans le projet de règlement sur l’industrie « Net Zéro » (NZIA) de la Commission, visant à accroître la fabrication de technologies propres sur le Vieux continent.
Malgré ces dissensions, les pays qui se réuniront à Paris* devront aussi « dresser un état des lieux » des réacteurs envisagés d’ici à 2050, et « leurs retombées pour l’économie européenne », peut-on lire dans le communiqué envoyé hier. A cet égard, le Royaume-Uni contribuera aux discussions « sur les aspects plus industriels et matériels », grâce à son retour d’expérience sur les deux chantiers à Hinkley Point, où EDF construit deux réacteurs EPR, précise-t-on au ministère de la Transition énergétique. Mais compte tenu des contraintes industrielles, « ce n’est pas quelque chose qui peut se faire du jour au lendemain », reconnaît-on au ministère. Interrogé sur ces dissensions, le cabinet d’Agnès Pannier Runacher souligne que « le choix de sortir du nucléaire » est « souverain », au même titre que la décision de le relancer.
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*Passés de 11 à 13, ces États seront désormais 16 à participer à la rencontre, dont 14 ayant formellement intégré le groupe : la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, l’Estonie, la Finlande, la France, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Suède, la Belgique, l’Italie (en observateur), et le Royaume-Uni en tant qu’ « invité spécial », informe LaTribune.