Le FN échoue de nouveau à constituer un groupe à l’Assemblée Nationale

L’objectif affiché n’est pas atteint: en envoyant huit députés au Palais Bourbon, le Front national échoue à constituer un groupe à l’Assemblée nationale.
L’épisode de 1986 excepté, avec 35 députés FN élus à la proportionnelle intégrale, jamais le parti d’extrême droite n’avait obtenu autant de députés au scrutin majoritaire, mais cela est insuffisant pour atteindre le minimum de 15 députés requis pour former un groupe.
Le résultat des ces législatives est un peu meilleur qu’attendu après le premier tour, au cours duquel le FN avait obtenu 13,2% des voix et un score inférieur à celui de 2012 “extrêmement décevant”, de l’aveu de la présidente du parti, Marine Le Pen.
Cette dernière, qui va siéger pour la première fois à l’Assemblée comme députée du Pas-de-Calais, sera accompagnée par Bruno Bilde (12e du Pas-de-Calais), l’un de ses plus anciens conseillers; Sébastien Chenu (19e du Nord), transfuge de LR devenu un de ses proches; mais aussi Ludovic Pajot (10e du Pas-de-Calais), qui devrait être le benjamin de la nouvelle Assemblée; et José Evrard (3e du Pas-de-Calais), ancien militant communiste.
A l’inverse, Hervé de Lépinau, qui remplaçait Marion Maréchal-Le Pen, en retrait temporaire de la vie politique, a été battu dans la 3e du Vaucluse.
L’apparentée FN Emmanuelle Ménard, patronne de Boulevard Voltaire et épouse du maire de Béziers proche du FN Robert Ménard, décroche un siège dans l’Hérault.