20 avril 2024

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Nicolas Sarkozy a dépensé le double du plafond autorisé en 2012

Nicolas Sarkozy a dépensé le double du plafond autorisé en 2012Nicolas Sarkozy a dépensé le double du plafond autorisé en 2012. C’est la première expertise solide fournie aux juges depuis le début de l’enquête. D’après une synthèse consultée par Mediapart, les dépenses occultes de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy ont dépassé les 24,5 millions d’euros.

Outre les prestations cachées de Bygmalion, au moins 8,2 millions d’euros d’autres factures ont été «oubliés». Au total, 46 millions ont été dépensés. Cette fois, la justice a fait l’addition.


Daté du 17 mars 2016, un rapport remis aux juges d’instruction estime que les dépenses occultes de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy, mis en examen pour financement illégal en février dernier, ont atteint 24,5 millions d’euros minimum.

Ce document démontre que la campagne de Nicolas Sarkozy a coûté au moins 45,8 millions d’euros en tout (21,3 millions de dépenses officiellement inscrites au compte plus 24,5 millions de dépenses «oubliées»), soit le double du plafond autorisé (fixé à 22,5).

Cette démonstration judiciaire souligne les défaillances de la commission administrative chargée du contrôle de la campagne (la Cnccfp), qui a certes rejeté le compte de Nicolas Sarkozy à l’époque mais complètement raté l’ampleur et le caractère industriel de la triche (elle avait estimé le dépassement à 400 000 euros seulement).

Surtout, le rapport fournit des chiffres fiables sur le second volet de l’affaire «Sarkozy 2012», c’est-à-dire cette masse de prestations sans rapport avec Bygmalion sur lesquelles les enquêteurs sont tombés à l’automne dernier dans les archives de l’UMP et qu’ils ont repêchées, pour des sommes parfois anecdotiques (2 875 euros chez l’imprimeur Colin Frères pour un tract), souvent significatives (105 667 euros pour des tee-shirts «Les jeunes avec Sarko» ou 329 352 euros de trains SNCF pour le meeting du Trocadéro).

Approximatif, Eric G. a en effet glissé un paquet de factures réglées par l’UMP à juste titre et que le candidat n’avait pas à déclarer, comme ses frais de maquillage, de restauration, ou encore de réunion les soirs de scrutin (dénués de caractère électoral).

Il fallait donc trier, l’assistante spécialisée du pôle financier s’en est chargée.

Au siège du parti, le circuit des factures était pourtant basique : Eric G., salarié modèle et simple témoin dans le dossier judiciaire, faisait des photocopies et les déposait, une par une, dans la bannette de l’expert-comptable de Nicolas Sarkozy, Marc Leblanc, chargé du compte de campagne officiel.




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