Lucie Castets veut rétablir l'”exit tax”
Pour lutter contre l’évasion fiscale, Lucie Castets, candidate du Front populaire à Matignon a annoncé qu’elle rétablirait l’«exit tax». Elles visent les résidents français et les chefs d’entreprises qui espèrent, en partant à l’étranger, échapper aux taxes inhérentes à leurs gains, quand ces derniers seront effectifs.
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Avec l’«exit tax», le fisc français vous rattrape par le col et vous oblige à les payer, même si vos gains existent seulement sur le papier quand vous quittez le territoire. Le mécanisme est ressuscité par Nicolas Sarkozy en 2011, ce qui semble paradoxal, car l’«exit tax» n’est pas considérée comme une mesure de droite ou libérale.
Selon les calculs de la commission des finances, l’État aurait récolté seulement 53 Millions d’euros en 2011, 115 millions d’euros en 2013 et 2014. Selon ceux de l’institut Montaigne, d’obédience libérale, elle pourrait rapporter aujourd’hui, dans sa version originelle, plus de 67 millions par an aux caisses de l’État.
Pour le conseil des prélèvements obligatoires, l’exit tax aurait pu rapporter, 800 millions d’euros en 2016, si elle avait été convenablement perçue et si tous les revenus visés avaient été convenablement imposés. C’est pour ça que Lucie Castets parle de «renforcer les moyens» du fisc français «à l’image du fisc américain» dans son interview à Libération le 20 août.
Votée en septembre 1998, avant d’être supprimée six ans plus tard. Le mécanisme est ressuscité par Nicolas Sarkozy en 2011. En 2014, François Hollande durcit le dispositif et Emmanuel Macron, après son arrivée à l’Élysée en 2017, décide de le supprimer, probablement pour une raison idéologique.