Le traçage à la japonaise bientôt mis en place en France pour la Convid-19
Le gouvernement a annoncé la mise en place d’un « traçage rétrospectif » ou « traçage à la japonaise » en complément de la stratégie actuelle du traçage des cas contacts. Explications.
La recherche systématique des cas contacts qui est menée en France, ainsi que dans de nombreux pays, semble montrer ses limites : selon les données de Santé Publique France, seules 10 % des contaminations sont issues de foyer épidémique identifiés par les autorités.
La méthode de traçage rétrospectif, qui cherche à déterminer la ou les personnes à l’origine de la contamination, a déjà fait ses preuves au Japon comme le souligne dans son article passeportsante.net
Cette nouvelle méthode de traçage viendra s’ajouter au traçage actuel, « le traçage prospectif », qui vise à identifier toutes les personnes potentiellement contaminées par un cas positif. L’idée du traçage rétrospectif, appliqué par les pouvoirs publics japonais, c’est de remonter la chaîne de contamination et pas seulement d’identifier les cas positifs en aval.
Des études épidémiologiques ont montré que plusieurs personnes positives au virus ne le transmettaient pas, alors que 15 à 25 % d’entre elles seraient responsables d’environ 80 % des contaminations. Concrètement, si une personne transmet le virus à une autre il est fort probable qu’elle l’ait aussi transmis à d’autres personnes.
« En cartographiant les interactions du malade avant qu’il soit infecté et en les recoupant avec celles d’autres patients contaminées, les personnes en charge du traçage peuvent identifier les sources d’infection communes : les personnes et les lieux qui sont à l’origine du foyer épidémique », avait déjà déclaré en juillet Yasutoshi Nishimura, ministre d’Etat japonais en charge de la réponse de la Covid-19, dans le Wall Street Journal.