A consommer de préférence avant
On estime qu’à l’échelon mondial, un tiers des denrées destinées à l’alimentation humaine est perdu. Elle tend à prouver que certains produits frais (les yaourts en particulier) restent consommables plusieurs semaines après la DLC, la date limite de consommation qui est fixée sous l’entière responsabilité du conditionneur.
La loi du 3 juin 2013 a entre-temps interdit ces pratiques. Mais la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) confirme qu’avant cet épisode législatif, il avait été constaté que la DLC d’un produit laitier fabriqué dans l’hexagone et expédié en Martinique était fixée à 60 jours, «alors que pour le même produit commercialisé en métropole, elle était fixée à 30 jours».
Lundi, les ministres de l’Agriculture de l’Union européenne se sont engagés à limiter l’usage de la mention «à consommer de préférence avant» qui s’applique aux aliments du type riz, pâtes, conserves, surgelés ou café.
Dans la réglementation française, cette mention n’est pas une DLC mais une DLUO, date limite d’utilisation optimale. Au-delà, il peut se détériorer, mais il ne devient pas impropre à la consommation pour autant.
Et sa commercialisation demeure autorisée, ce qui explique l’éclosion de magasins de déstockage à prix cassés un peu partout en France.
«Sur 750 000 tonnes de produits frais invendus dans la grande distribution, seulement 12 % sont redistribués aux Banques alimentaires», souligne la start-up nantaise Zéro Gâchis, qui s’est engouffrée dans ce créneau il y a deux ans.
Inscrivez-vous à notre lettre d’information
