Des campagnes d’abattage de requin sont effectuées en Nouvelle-Calédonie
François Levasseur, technicien, est un rescapé. Sa vie a failli basculer le 4 février dernier dans la baie de Nouméa. Il pratiquait son sport favori, le foil, quand sa planche a été happée. Faute de prise, le requin s’est lassé. Mais, pour lui, le traumatisme est là. Il a le sentiment d’avoir perdu un paradis.
Après plusieurs attaques, la baignade est interdite à Nouméa. Elle est seulement autorisée dans une zone de 200 mètres protégée par un filet. Ce qui est déjà bien.
La mairie mène aussi des campagnes de prélèvement. Les requins sont capturés puis euthanasiés ! Une centaine l’ont été depuis le début de l’année ! Des campagnes d’abattage qui divisent.
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Attachés au respect de la nature, les Kanaks s’y opposent. Les critiques émanent également des défenseurs de l’environnement et de scientifiques. Claude Maillaud, médecin légiste, réclame des études, car on ignore pourquoi les attaques de requins ont doublé ces 20 dernières années. Des études publiques sur le comportement des requins dans l’archipel devraient bientôt être lancées.