Les apiculteurs mobilisés pour sauver leurs abeilles. L’objectif de cette journée de mobilisation nationale, lancée à l’appel de cinq syndicats professionnels – fait exceptionnel – est d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la disparition anormale de leurs abeilles.
«Mes abeilles avaient de quoi se nourrir pendant l’hiver, on a retrouvé du miel dans les ruches, constate Yvonnick Houitte, apiculteur amateur à Epiniac, en île-et-Vilaine. J’ai pourtant mis un piège à frelons et traité contre le varroa.». Quand elles sont sorties au printemps, la plupart ne sont pas revenues.
«La Bretagne apparaît aujourd’hui être la région la plus affectée par la mortalité exceptionnelle des abeilles, remarque Paul Fert, fils d’apiculteur dans le Béarn, auteur de plusieurs ouvrages sur les abeilles et consultant dans le domaine.
Pourtant les apiculteurs ont déjà connu d’autres années compliquées en ce qui concerne la météo sans pour autant que la mortalité des abeilles ne soit affectée. Parmi eux, les néonicotinoïdes, pourtant interdits depuis cette année en France, mais encore tolérés pour certaines cultures, désorientent les abeilles.
Enfin, les prédateurs actuels des abeilles, comme le frelon asiatique ou le varroa, pourraient aussi expliquer cette perte exceptionnelle des abeilles. L’enjeu de la survie des abeilles est majeur: 84% des espèces cultivées en Europe dépendent directement des pollinisateurs et plus particulièrement des abeilles et 75% des cultures dépendent de l’activité des abeilles.
Il serait peut-être temps que le gouvernement prenne à bras-le-corps ce problème majeur.
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