Une proposition de loi pour rendre obligatoire le port d’un uniforme à l’école
Parmi les textes présentés ce 6 décembre par le Rassemblement national pour sa niche parlementaire du 12 janvier, on compte une proposition de loi pour rendre obligatoire le port d’une tenue « uniforme aux couleurs d’établissement » dans les écoles et les collèges publics.
Maintes fois proposé, surtout par la droite, l’uniforme à l’école s’invite à nouveau dans le débat politique. Le Rassemblement national a présenté ce 6 décembre une proposition de loi visant à rendre obligatoire « le port d’une tenue uniforme aux couleurs de l’établissement » dans les écoles et les collèges publics. « L’école ne connaît que des élèves, pas des plus ou moins riches ou des membres de telle ou telle communauté », résume Roger Chudeau.
Plus récemment, les candidats à la présidence du parti de droite se sont de nouveau déclarés favorables au port obligatoire de l’uniforme à l’école, le député Aurélien Pradié suggérant même, avant de faire marche arrière, de l’instaurer à l’université. « À l’heure où l’école est menacée de fermeture par la multiplication des coupures d’électricité, le RN veut légiférer sur la taille et le tissu des vêtements de nos enfants. ».
Le positionnement de la majorité est, lui, beaucoup moins clair. Le 18 novembre, Le Figaro révélait que sept députés Renaissance avaient soumis aux dirigeants de leurs groupes une proposition de loi pour favoriser « le port d’une tenue scolaire commune », au nom de « l’égalité » et de la « lutte contre le harcèlement scolaire ». « Chez Renaissance, c’est très divisé, avec des hyper pour et des hyper contre », décrypte une parlementaire de la majorité. « Ce débat nous fait courir le risque de passer à côté des réflexions profondes que nous devons mener sur l’avenir de notre école », a déploré la députée de la majorité Olga Givernet dans une tribune au JDD le 26 novembre dernier.
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« Ceux qui ont lancé assument à moitié et refusent d’en parler », lâche un attaché parlementaire. Les rares qui acceptent d’en discuter dans la majorité le font avec extrême prudence.
Autant dire que dans l’immédiat, et en attendant de voir le futur qui est donné à l’initiative des députés de la majorité, il paraît peu probable que les parlementaires macronistes votent massivement la proposition de loi du RN. « On ne la votera pas parce que ça ne nous semble pas prioritaire vu le bordel que c’est à mettre en œuvre », avance notre parlementaire de la majorité.