L’Organisation météorologique mondiale a confirmé mercredi 17 mai qu’El Niño risque à 80 % de faire sa réapparition d’ici fin septembre, comme il le fait régulièrement tous les deux à sept ans.
En situation normale, les vents dominants, le long de l’Équateur, sont les alizés : ils soufflent d’est en ouest et entraînent un déplacement des eaux chaudes du pacifique de l’Amérique du Sud vers l’Asie, explique Eric Guilyardi, climatologue et océanographe au CNRS. Quand l’eau chaude se déplace, l’eau froide remonte du fond le long des côtes américaines pour la remplacer. Mais, quand El Niño s’installe, les alizés faiblissent, l’eau chaude est poussée vers l’est, ce qui modifie régionalement la température de l’océan et son évaporation. Les pluies ne tombent plus au même endroit.
L’Organisation météorologique mondiale est formelle : d’ici à 2027, la planète va connaître ses cinq années les plus chaudes depuis le début de l’ère industrielle, sous l’effet cumulé d’El Niño et des émissions de gaz à effet de serre.
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En France, nous sommes trop éloignés de cette zone Pacifique, et s’il y a des températures élevées ou une sécheresse cet été, ce ne sera pas en lien avec El Niño.