20 avril 2024

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Le commerce extérieur français éternellement dans le rouge

Le commerce extérieur français éternellement dans le rouge“Un rebond spectaculaire + 7 % en 2021”, s’est félicité Bruno Le Maire mais – 8 % en 2020. Le ministre de l’Économie sera moins ravi, le 8 février, à l’heure de commenter le déficit du commerce extérieur, qui lui aussi a battu des records, attendu à 86 milliards, se creusant de 25 % par rapport à 2020.

Cette situation préoccupante révèle que la France vit de plus en plus au-dessus de ses moyens, en reposant sur une production extérieure au pays, pointe Emmanuel Jessua, directeur des études de l’institut Rexecode. À quelques semaines de la présidentielle, à l’heure du bilan du quinquennat Macron, “le commerce extérieur est l’angle mort de la politique économique”, reconnaissait Bruno Le Maire dès septembre.

Ces mauvais chiffres sont révélateurs de la contreperformance industrielle du pays, tranche Laurence Daziano, de Fondapol, un think tank de la droite. “On est donc en droit de se demander où sont les relocalisations promises?”

De fait, à côté de la facture énergétique et du trou d’air de l’aéronautique lié à la Covid, les Douanes recensaient, en novembre 2021, le montant astronomique des achats de téléphones mobiles, pour 5,4 milliards au cours des douze derniers mois, la hausse des importations de slips et caleçons pour homme, à 200 millions d’euros, contre 165 millions en 2020, ou encore des lave-vaisselle, pour près de 400 millions d’euros.

“Comment accepter qu’un pays qui sait produire des satellites, des avions, des voitures, etc., soit totalement absent de la production des appareils ménagers?”. Il est insupportable de voir notre pays déserter des secteurs entiers de la consommation nationale, lançait en décembre le haut-commissaire au Plan François Bayrou, dans une note intitulée “Reconquête de l’appareil productif: la bataille du commerce extérieur.

Pour sortir de cette “capitulation industrielle” depuis trente ans, selon ses propres termes étonnants, Bruno Le Maire a fixé pour objectif de doubler la part de l’industrie dans le PIB d’ici à 2030 . Côté fiscalité, Valérie Pécresse comme Emmanuel Macron préparent des annonces sur une amplification de la baisse des impôts de production, déjà réduits de 10 milliards en 2021.

Le patronat exige 30 à 35 milliards supplémentaires. Des experts suggèrent aussi de rapatrier le commerce extérieur du Quai d’Orsay à Bercy. “La diplomatie économique, c’est d’abord de l’économie”, tranche l’un d’eux. Président de la Confédération des PME d’Ile-de-France, Bernard Cohen-Haddad croit lui moins dans des réformes administratives que dans la mise en place d’un nouveau pacte entre État et entreprises.

Emmanuel Macron finira son mandat sur une petite note encourageante, avec 135 900 entreprises exportatrices de biens recensées, contre 123 000 au début du quinquennat.

Bruno Le Maire a fixé pour objectif de doubler la part de l’industrie dans le PIB d’ici à 2030 (estimée à 16,4 % par la Banque mondiale en 2020 pour la France contre 26,5 % pour l’Allemagne, 21,6 % pour l’Italie, 20,5 % pour l’Espagne).

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