La France entre dans le top 5 des pays les plus endettés en Europe
En dix-huit mois de pandémie, la France a intégré le top 5 européen des pays les plus endettés (en ratio PIB/dette publique), derrière la Grèce (205 %), l’Italie (156 %), le Portugal (134 %) et l’Espagne (120 %), ces États du sud de l’Europe qu’à Bruxelles et Berlin on nomme ironiquement « le Club Med ».
La France, qui cumule les déficits depuis plus de trente ans, voit donc exploser son endettement alors que quinze États de l’Union affichent un ratio modéré proche des 70 % de PIB.
Un gouffre nous sépare désormais de ces pays dits « frugaux », moins pusillanimes envers leurs concitoyens et entreprises, et qui ont surtout la particularité d’être entrés dans la crise forts d’une situation budgétaire sous contrôle alors que nous étions, nous, lestés d’une dépense publique gravitant autour de 53 % du PIB.
Approchant les 800 milliards, les dépenses de protection sociale, socle du modèle français, représentent à elles seules près d’un tiers du PIB, 32 % pour être précis contre environ 28 % dans l’ensemble de l’UE.
À CONSULTER ÉGALEMENT >> La Cour des comptes publie un rapport revenant sur les effets de la pandémie
Avant les régionales, Marine Le Pen s’était ralliée au principe du politiquement correct, tandis que l’écolo Yannick Jadot, autre candidat à l’Elysée, s’en tirait par une pirouette : la dette, expliquait-il, n’est pas un problème puisque les taux d’intérêts étant si bas, il ne coûte rien de s’endetter.
La France reste un pays riche. Son patrimoine rassure. Et l’endettement ne se résume d’ailleurs pas à la dette d’État, mais à la somme des dettes des entreprises, des ménages et des administrations publiques envers le monde extérieur.