La Cour des comptes publie un rapport revenant sur les effets de la pandémie
Sans surprise, le rapport très attendu de la Cour des comptes sur le choc qu’a représenté la crise sanitaire pour les finances publiques est accablant. Depuis vingt ans, les dépenses publiques ont davantage augmenté que les prélèvements obligatoires, obligeant l’État à piocher dans la dette pour se financer.
Pourtant, la France avait fait des efforts, reconnus par la Cour : entre 2010 et 2019, les dépenses publiques progressaient moins, en volume, que sur la décennie précédente, soit 1% contre 2,2% respectivement.
Parmi les points soulevés par le rapport, les prélèvements obligatoires en France restaient extrêmement élevés, représentant 45,5% du PIB, bien au-delà de la moyenne de la zone euro (40,4%).
Sans surprise, la France s’est fortement appuyée sur la dette et le déficit pour financer ses programmes d’appui, l’année dernière.
À LIRE AUSSI >> La Cour des comptes ne croit pas à la baisse du déficit promise par Macron
L’exécutif table sur une dette au-delà des 117% d’ici fin décembre, faisant de la France l’un des pays les plus affectés par la crise en Europe, et l’un des plus endettés de la zone euro, derrière la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal.
Au total, entre 2009 et aujourd’hui, la dette a augmenté de «plus de 1000 milliards», note la Cour, passant de 1608 milliards, en 2009, à quelque 2650, fin 2020. Or, si la France bénéficie des taux d’intérêt bas, gare à l’avenir : «la soutenabilité des finances publiques s’inscrit dans le temps long, mais les manifestations d’une perte de confiance peuvent être rapides et brutales».
Le remède est de désendetter la France en diminuant, par exemple, les allocations familiales qui sont trop généreusement distribués.