Comme ailleurs dans la zone euro, la reprise post-Covid de l’activité dans l’Hexagone commence à être freinée dans son élan par les effets de la guerre menée par la Russie en Ukraine .
Pour la France, le Fonds Monétaire International a revu à la baisse, mardi, sa prévision de croissance de 0,6 point par rapport à son estimation de janvier, contre une révision de 1,1 point pour la zone euro et de 1,7 point pour l’Allemagne. L’organisation table désormais sur une hausse du PIB de 2,9 % dans l’Hexagone cette année et de 1,4 % en 2023. Fin 2021, l’acquis de croissance pour l’année 2022 s’élevait en effet, à 2,4 %.
« Contrairement à beaucoup d’autres pays, la France échappera de justesse à une récession technique cette année, mais l’activité devrait être étale, assure-t-il. Selon Philippe Waechter, chez Ostrum Asset Management, la croissance française en 2022 devrait se situer autour de 2,5 %. » « L’estimation du FMI pour la France est plutôt optimiste, estime-t-il. Elle prend acte du ralentissement de l’activité, mais n’intègre pas l’idée d’une entrée durable en récession» informe lesechos.fr.
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L’impact sur l’activité est déjà visible. 60 % des industriels jugent qu’elles grippent la production. La Banque de France, a ramené de 0,5 % à 0,25 % sa prévision de croissance au premier trimestre. Les entreprises françaises risquent de subir le contrecoup du ralentissement de l’économie allemande, premier partenaire commercial de l’Hexagone. L’inflation, qui a atteint 4,5 % en France en mars, devrait se maintenir à un niveau élevé pendant de longs mois.
La consommation, premier moteur de la croissance dans l’Hexagone, pourrait en souffrir. Ce dernier prévoit à ce stade une hausse de 3 % du PIB en France en 2022, grâce à un rebond « limité en fin d’année qui serait de courte durée, avant un ralentissement global de l’activité au second semestre 2023 ». Mardi, le FMI a également abaissé sa prévision de croissance pour l’Hexagone en 2023, de 1,8 % à 1,4 %. « S’il n’y a pas de nouveaux chocs, la France retrouvera l’an prochain sa croissance potentielle d’avant la pandémie », observe de son côté Gilles Moëc, chef économiste d’AXA.