Philippe Aghion, le prix Nobel d’Économie se dit favorable à une “interruption” de la réforme des retraites

Philippe Aghion, le prix Nobel d'Économie se dit  favorable à une
Le prix Nobel dÉconomie Philippe Aghion

Philippe Aghion, lauréat du prix Nobel d’Économie décerné lundi, a exprimé le mardi 14 octobre sur France Inter son soutien à une “pause” dans la réforme des retraites afin de prévenir « l’essor du Rassemblement national» et de limiter « l’instabilité ». Selon l’économiste, bien que l’interruption de la réforme des retraites entraîne des coûts financiers, il s’agit d’un investissement raisonnable pour garantir la stabilité économique et politique.

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Philippe Aghion préconise la mise en place d’une mesure appelée « interruption d’horloge », qui implique de figer l’âge de départ à la retraite à 62 ans et 9 mois jusqu’à l’élection présidentielle de 2027. Il suggère également que toute modification de la réforme des retraites soit soumise à l’initiative d’un nouveau gouvernement en 2027. En l’absence de changement, les dispositions antérieures reprendront leur cours à ce moment-là.

Suspendre la réforme des retraites entraînera des coûts financiers, cependant, selon lui, les conséquences de l’instabilité, notamment en termes d’augmentation des taux d’intérêt, seraient bien plus significatives. La demande des socialistes de suspendre la réforme des retraites entraînerait un coût d’au moins 3 milliards d’euros en 2027, selon les estimations de Matignon. Cette proposition divise le camp présidentiel et suscite des réticences tant du côté de la droite que du patronat. La déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, prévue pour mardi après-midi, fera l’objet d’une attention particulière sur ce thème.

En cas d’annonce d’une suspension de la réforme des retraites, Philippe Aghion, qui a apporté son soutien à la campagne de François Hollande en 2012, exprime l’espoir que les membres du Parti socialiste reconnaîtront cette décision comme une concession majeure et qu’ils jugeront qu’elle est suffisante pour permettre le fonctionnement du parti. L’économiste espère que le Parti Socialiste va accepter l’interruption de l’horloge, car cela protégerait le pays contre la menace de l’arrivée du Rassemblement national. Je m’oppose à l’avènement du Rassemblement national en France et je refuse toute forme d’instabilité politique qui résulterait d’une nouvelle censure. Ainsi, il soutient que c’est un coût raisonnable à supporter en échange de la stabilité économique et politique.

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