En catimini les députés font marche arrière et excluent l’huile de palme
Les députés ont annulé à une écrasante majorité (58 à 2) lors d’une nouvelle délibération les effets du vote litigieux et sans le moindre débat de jeudi, qui était favorable au groupe Total. « Un vote en catimini ».
Le revirement de jeudi a été immédiatement dénoncé par les associations écologistes comme le résultat d’un « lobbying éhonté» de Total, qui a démarré début juillet l’exploitation d’une raffinerie d’agrocarburants à La Mède, près de Marseille.
« On ne peut pas revenir par la fenêtre quand on a été bouté par le porte» l’année précédente, a souligné le rapporteur général Joël Giraud (LREM), déplorant un « chantage à l’emploi indécent» de la part de Total.
Fin octobre, le PDG de Total avait plaidé sa cause en demandant « juste à être au même niveau de compétition que nos concurrents européens qui, contrairement à nous, bénéficient d’un avantage fiscal jusqu’en 2030».
Côté écologistes, l’association France nature Environnement (FNE) a dénoncé « un chantage à l’emploi mené par Total autour de l’usine de La Mède, usine dont la légalité est débattue en justice suite à une plainte ».
Même si cela est juste, comme d’habitude, des dispositions sont prises en France sans se soucier que celles-ci devraient être instaurées au niveau européen afin que tous soit sur le même pied d’égalité.