Première rencontre Europe et Royaume-Uni
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C’est un accord « plurisectoriel ». Pour l’instant, les contours sont flous, mais l’objectif est clairement affiché : relancer les échanges commerciaux des deux côtés de la Manche en réduisant notamment les formalités administratives nées du Brexit en 2020. Un autre aspect consiste à renforcer la sécurité en favorisant une meilleure coopération entre le Royaume-Uni et l’Europe. L’accord est promis par le Premier ministre britannique, Keir Starmer, dans la semaine.
Certains sujets sont extrêmement délicats, tels que les quotas de pêche et la mobilité des jeunes. La réintroduction des quotas de pêche avec la réouverture de l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, entraînant des conflits parfois violents entre professionnels, allant jusqu’à la présence de navires dans les eaux administratives. Concernant la liberté de circulation – une véritable ligne rouge –, Londres est disposée à faire des compromis sur un programme de mobilité réciproque des jeunes pour le Royaume-Uni et l’Union européenne.
On parle également d’un possible accord dans le domaine de la défense. Cela est bénéfique pour les deux parties. Un rapprochement dans le domaine de la défense alors que l’Europe commence à se réarmer face à la menace russe et au désintérêt des États-Unis pour leur engagement sécuritaire de ce côté de l’Atlantique. Actuellement, Londres refuse de revenir directement sur le marché unique ou dans l’union douanière. Cependant, le gouvernement britannique affirme qu’il pourrait se conformer aux normes européennes pour les produits alimentaires et agricoles. Cette rencontre au sommet à Londres marque le début d’une petite révolution post-Brexit de la part des Britanniques, dont le principe doit être mis en œuvre.